Nourrissage des animaux en ville : une fausse bonne idée !
Docteur en écologie spécialisé sur la relation proies-prédateurs
Geoffroy Couval
Ingénieur d'étude — FREDON Franche Comté
En milieu urbain ou non, parcs, rivières et autres espaces naturels offrent une diversité d’habitats pour de nombreux animaux.
Réflexe anthropomorphique étant, nombre d’entre nous se piquent « d’aider » la faune sauvage en distribuant de la nourriture.
Mais est-ce vraiment les assister que de participer au nourrissage des animaux en ville ?
Ce que vous allez apprendre
- Quel est l’impact du nourrissage des animaux sur la biodiversité globale
- Comment le regroupement des animaux peut être préjudiciable au bien commun
- Ce qu’est la leptospirose et comment fonctionne le cycle de transmission de la grippe aviaire
- En quoi le nourrissage des animaux en ville leur nuit directement
- Comment cela dégrade l’écosystème dans son ensemble
Alphonse de Lamartine
On n'a pas deux coeurs, un pour les animaux et un pour les humains. On a un coeur ou on n'en a pas !
La FREDON (Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles) Franche Comté a largement participé à la rédaction de cet article par la voix de Geoffroy Couval.
L’histoire de la protection des végétaux a démarré dès l’antiquité. Mais ce n’est qu’au début du XXe siècle que fut créé, en France, suite à l’apparition du Phylloxera et du Doryphore, le premier service chargé de la défense des végétaux.
Son rôle essentiel était la surveillance des pépinières et le contrôle sanitaire de la production horticole en France préfigurant alors de la création des FREDON dont celle de Franche Comté en 1990.
Le nourrissage accélère la dégradation de différentes installations
Dégradations causées par les ragondins
En creusant ses terriers dans les berges, le ragondin favorise considérablement l’érosion de celles-ci.
De manière indirecte, il entraîne également un colluvionnement (dépôt sur versant) important qui perturbe les écosystèmes aquatiques, tout en conduisant à l’envasement du cours d’eau et des ouvrages hydrauliques (écluses).
Chaque terrier de ragondin creusé dans les berges représente en effet un volume de 0,3 à 1,5 mètre cube de terre.
En forte densité, il est possible d’observer jusqu’à un terrier tous les 50 à 60 mètres de berge. Le volume de terre rejeté dans le cours d’eau est alors considérable.
Lorsque les terriers sont réalisés dans une digue ou à proximité d’un ouvrage hydraulique (pilier de pont par exemple), ceux-ci s’en trouvent fragilisés. En cas de rupture de ces ouvrages, les conséquences peuvent être très importantes.
N’oublions pas qu’il s’agit d’espèces qui montrent une capacité de dispersion très importante. Favoriser ces espèces sur notre territoire peut entraîner également des conséquences importantes sur les territoires environnants !
Des problèmes liés aux pigeons
Les pigeons quant à eux ne sont pas en reste pour apporter leur pierre aux dégradations.
C’est un problème que connaissent de nombreuses villes du monde entier, surtout lorsqu’elles sont dotées d’un patrimoine historique et architectural important.
De quoi offrir de multiples perchoirs aux volatiles, dont les déjections, d’une acidité importante, vont considérablement fragiliser les pierres calcaires.
Le nourrissage favorise la transmission de pathogènes comme la leptospirose
Plusieurs agents pathogènes transmissibles à l’Homme et aux animaux sauvages et domestiques sont favorisés par les rassemblements liés aux nourrissages.
Parmi ces maladies, la leptospirose est une zoonose bactérienne grave et parfois mortelle pour l’Homme et causée par la transmission de Spirochètes du genre Leptospira.
Elle est classée comme maladie ré-émergente par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et peut atteindre tous les mammifères, dont l’Homme.
L’impact de la leptospirose
Elle peut conduire à une insuffisance rénale aiguë, une atteinte neurologique (convulsions, coma), des hémorragies pulmonaires ou digestives plus ou moins sévères et d’autres problèmes de santé.
L’OMS recensait, en 1999, environ 500 000 cas graves humains au niveau mondial (c’est-à-dire ayant nécessité une hospitalisation) par an, mais les difficultés du diagnostic laissent à penser que ce chiffre est sous-évalué.
Une étude récente (Costa et al. 2015) a estimé le nombre de cas graves humains à 1,03 million (95% CI 434 000—1 750 000) avec environ 60 000 morts par an.
La France métropolitaine est le pays d’Europe où le nombre de cas déclarés est le plus important : environ 300 à 400 par an (Baranton et al. 2006).
Le nombre de cas a été multiplié par trois en quatre ans ! En 2014, il y eu 628 cas, la plus forte incidence depuis 80 ans.
Nombre de cas de leptospirose humaine en France métropolitaine de 2011 à 2014
Les études menées sur différentes régions françaises ont montré par exemple que le ragondin était porteur de la bactérie leptospire dans 64 à 76% des cas (Vein et al. 2014).
Pour chacun de ces sites, le sérogroupe Autralis était majoritairement détecté, suivi du sérogroupe Icterohaemorrhagiae (sérogroupe : souche de bactérie de la même espèce).
Il est à noter que d’après le CNR (Centre National de Référence) de l’Institut Pasteur, entre 2006 et 2010 en France métropolitaine, Icterohaemorrhagiae est le premier sérogroupe incriminé dans le cas des infections humaines, et Australis le troisième.
Le rôle des animaux
Cette importance du ragondin en tant que maillon du cycle épidémiologique de la leptospirose a malheureusement été montrée dans la plupart des pays où il a été introduit et où son caractère invasif pose des problèmes.
Que ce soit dans son aire d’origine ou dans les zones où il a été introduit, le ragondin est une espèce susceptible non seulement d’avoir une circulation de leptospires pathogènes dans ses populations, mais aussi, tout comme le rat surmulot, de porter ces bactéries au niveau rénal et donc de pouvoir les disséminer et contaminer l’environnement.
Ali McGraw
La cruauté envers les animaux peut devenir violence envers les hommes.
Comment attrape-t-on la leptospirose ?
L’épidémiologie de la leptospirose en Europe est maintenant majoritairement liée aux loisirs aquatiques en eau douce (sports nautiques, pêche).
La contamination se fait généralement via une écorchure ou une abrasion cutanée par contact avec de l’eau, ou un support souillé, mais elle peut aussi survenir via une peau saine lors d’une immersion prolongée dans l’eau.
Elle est aussi possible via les muqueuses, notamment oculaires respiratoires (lors d’inhalation d’eau ou d’aérosols) et digestives (des cas ont été décrits suite à la consommation d’eau issue de réserves contaminées). Beaucoup plus rarement la contamination peut intervenir suite à une morsure (Levett 2001).
La grippe aviaire aussi
La grippe aviaire est une maladie virale qui sévit chez les oiseaux sauvages et d’élevage (poulets, oies, etc.) dont le taux de mortalité est très élevé pour ces derniers.
Si la plupart des virus aviaires n’infectent pas l’Homme, certains sous-types parviennent parfois à franchir la barrière des espèces : c’est par exemple le cas du virus H5N1.
Face au risque de pandémie grippale, l’Organisation Mondiale de la Santé souligne l’importance de surveiller l’apparition de ce virus dans les populations d’oiseaux sauvages et dans les élevages avicoles.
Comme plusieurs autres pays européens, la France a intensifié la surveillance des oiseaux sauvages pour mieux appréhender la circulation des virus grippaux aviaires.
Le virus de la grippe aviaire se propage en général par contact avec des oiseaux infectés.
Il est demandé d’éviter le nourrissage des espèces sauvages (canards, pigeons, corvidés, cygnes, etc.) susceptibles de transmettre le pathogène à d’autres et d’augmenter le risque sur un secteur donné.
Le nourrissage créé des carences et affaibli les animaux
Nos aliments sont inappropriés aux animaux sauvages. Les nourrir leur crée des carences en nutriments et des apports trop importants en graisse.
De nombreuses études scientifiques ont montré que les ressources alimentaires anthropiques apportées aux animaux sauvages offraient une composition différente et très souvent plus pauvre en nutriments comparée à la ressource alimentaire naturelle (Schoech et Bowman, 2003 ; Schoech et al., 2004 ; Jones et Reynolds, 2008 ; Anderson et al., 2015).
Il a également été montré que la composition en acides gras apportés par la nourriture anthropique, différente de la nourriture naturelle, induisait par exemple chez certaines espèces de passereaux (mésanges) un ratio plus élevé en acides gras polyinsaturés.
Chez le moineau, un indice de peroxydation des lipides plus élevé (formation de radicaux libres) a également été montré (Isaksoon et al., 2017).
La graisse apportée en hiver aux mésanges adultes induit également une réserve énergétique plus faible dans les œufs pondus au printemps et des déficits en caroténoïdes chez les jeunes poussins (Plummer et al. 2013).
Il ne s’agit ici que de quelques exemples. Mais de ce fait, si une nourriture anthropique apportée par l’Homme lors de périodes critiques (comme les périodes de très grand froid, par exemple) peut aider à la survie de certains animaux sauvages, lorsqu’elle est apportée à d’autres périodes de l’année, elle peut altérer leurs conditions de santé et diminuer leurs succès de reproduction.
Le saviez-vous ?
Pour aider les services de votre ville dans cette démarche, une des premières nécessités reste de limiter au maximum tout accès à une ressource alimentaire et de ce fait de ne pas nourrir les animaux sauvages.
Pour le reste et en cas de risque, vous pouvez vous prémunir de la plupart des zoonoses de plusieurs manières :
- En vous lavant régulièrement les mains.
- En n’entrant pas en contact avec de l’eau, des animaux ou tout autre support susceptible d’être contaminé.
- En portant un masque dans le cas spécifique du risque de grippe aviaire.
- En ne nourrissant pas les animaux en ville.
Le nourrissage des animaux en ville dégrade l’écosystème
L’équilibre des populations animales est remis en question par leur nourrissage par les humains.
Le rat est par exemple souvent favorisé, ce qui nécessite une régulation à l’aide de méthodes souvent préjudiciables pour tout l’écosystème.
Une profusion de nourriture attire également le rat surmulot et favorise sa prolifération.
Présent principalement dans et autour des bâtiments, sous les arbustes des parcs et jardins, dans les zones humides et le long des cours d’eau, il s’agit d’une espèce ubiquiste (qui évolue dans plusieurs biotopes) dont les variations de densité sont principalement conditionnées par la quantité de nourriture disponible.
Responsables de dégâts agro-alimentaires (consommation et souillure de nourriture destinée à l’homme ou au bétail), de dégâts matériels (isolants, câbles électriques, etc.), les rongeurs interviennent également dans la transmission à l’homme d’une soixantaine de zoonoses (Singleton et al. 2010).
Dans le contexte de changements globaux, l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) soulignent la nécessité de contrôler ces « pestes vertébrées » (Patz et al. WHO, FAO 2005).
Afin de réduire les risques pour l’environnement, de nombreuses municipalités se sont engagées dans une démarche visant à réduire au maximum l’utilisation de produits chimiques pour contrôler les populations de rats le long des berges ou dans les parcs urbains.
Pour aider les services de votre municipalité dans cette démarche, une des premières nécessités reste de limiter au maximum tout accès à une ressource alimentaire et de ce fait de ne pas nourrir les animaux sauvages.
Cela rend les animaux dépendants
Nourrir les animaux en ville modifie inévitablement leur comportement. Ils vont, par exemple, faire moins d’activité physique pour chercher leur alimentation.
Pour certaines espèces sauvages de mammifères nourries par la main de l’homme, il a été montré, de ce fait, qu’elles consacraient moins de temps à la recherche de nourriture.
Dégagés de leur principale occupation, ces animaux se consacrent à d’autres activités :
Ils se mettent à stresser pour des raisons que l’on qualifierait de futiles (Sapolsky, 2011, interview).
L’énergie qu’ils ne dépensent plus pour leur survie par la recherche de nourriture est brûlée dans les rapports sociaux.
Les problèmes hiérarchiques se multiplient et génèrent des pathologies qui ne sont pas sans rappeler celles des humains : ulcères, hypertension, excès de cholestérol, etc.
Un apport de nourriture anthropique est bien souvent synonyme de « piège écologique » ou « leurre écologique ». Ceci se définit lorsqu’un habitat de faible qualité écologique et inadéquat pour une espèce est rendu faussement et artificiellement attrayant par l’Homme.
Ce qui peut avoir comme conséquence un évitement des habitats de haute qualité écologique éventuellement présents à proximité et entraîner des effets néfastes à court terme sur la survie individuelle, mais également à moyen et long terme sur la survie de l’espèce.
Impact sur la biodiversité
Certaines espèces exotiques concurrencent les espèces locales.
L’introduction d’espèces invasives est considérée comme la seconde cause de perte de biodiversité au niveau mondial.
Le ragondin est, par exemple, dans le top 100 des espèces les plus problématiques.
En effet, le ragondin, grand rongeur aquatique originaire d’Amérique du Sud est considéré par l’Union Internationale de Conservation de la Nature (UICN) comme l’une des 100 espèces invasives les plus problématiques au monde (Lowe et al. 2000).
Cette espèce exotique envahissante crée de nombreux dégâts dans ses aires d’introduction (Quéré et Le Louarn 2011).
Selon une estimation en 2008, les espèces exotiques envahissantes auraient coûté à l’Union Européenne, au cours des 20 précédentes années, au minimum 12 milliards d’euros par an (Kettunen et al., 2008).
Ce coût économique ne fait qu’augmenter et la réalité est probablement plus importante, puisqu’à l’époque, de nombreux états européens n’avaient pas adopté de stratégies sur ces espèces.
Deux bases de données internationales, l’une au niveau Européen (Delivering Alien Invasive Species Invontories for Europe, DAISIE, 2009) et l’autre au niveau mondial (Global Invasive species database de l’Invasive Species Specialist Group, ISSG Lowe et al. 2000) ont recensé les 100 espèces les plus préoccupantes.
Parmi celles-ci figurent le ragondin Myocastor coypus (DAISIE et ISSG) et le rat musqué Ondata zibethicus (DAISIE).
Ces deux espèces originaires, pour la première d’Amérique du Sud et pour la seconde d’Amérique du Nord, ont été introduites sur la quasi-totalité des continents notamment dans des élevages, pour leur fourrure.
Les animaux échappés ont permis depuis environ un siècle une colonisation importante des habitats.
À titre d’exemple, le ragondin semble avoir colonisé le territoire bisontin depuis le début des années 2010.
Références citées
La liste des références citées dans cet article est disponible au format PDF .
Pour conclure
N’oublions pas qu’il s’agit d’espèces qui montrent une capacité de dispersion très importante.
Favoriser ces espèces sur un territoire aussi restreint soit-il, peut entraîner des conséquences importantes sur les territoires environnants ce qui fait définitivement du nourrissage des animaux en ville un réflexe à proscrire !
Peut être avez-vous des exemples d'impacts du nourrissage des animaux en ville dans votre propre agglomération ?
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Mickael Sage
Docteur en écologie spécialisé sur la relation proies-prédateurs
Titulaire d’un diplôme d’étude approfondie en environnement, santé, société puis d’un doctorat en science de la vie et de l’environnement, il est co-fondateur et co-gérant du bureau d’étude et de recherche Conseil et Diagnostic pour l’Eau et l’Environnement.
Ses premiers travaux de recherche menés à l’INRA, au CNRS puis à l’ONCFS ont concerné les interactions proies-prédateurs et le transfert de contaminants chimiques ou biologiques dans les écosystèmes terrestres.
Depuis 2012, il intervient en tant que consultant que ce soit en France ou à l’étranger pour le montage et la mise en oeuvre de protocoles d’études sur la faune sauvage.
Geoffroy Couval
Ingénieur d'étude — FREDON Franche Comté
Ingénieur d'étude et responsable technique du pôle vertébrés nuisibles à la Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles (FREDON) de Franche-Comté.
Référent technique national du réseau FREDON France sur la gestion des rongeurs champêtres déprédateurs de cultures.
Coquille dans l’article : c’est loin d’être un ragondin sur votre première photo…
Bonjour, Merci pour votre vigilance et pour nous avoir fait part de cette coquille. Je l’ai corrigée à l’instant.
Merci pour ce nouveau très bon article. Par contre le rat de la photo a oublié d’être « gondin » !
Merci pour cette observation, j’ai corrigé la coquille.
Ne pas nourrir les chats domestiques errants serait aussi a conseiller vu leurs impacts sur la biodiversité .
Les chats errants sont très souvent stérilisés par les nourrisseurs et identifiés par les villes. Leur population est ainsi stable et contrôlée. Les chats étant territoriaux, ils ne laissent pas d’autres chats envahir leur coin. Si les chats ne sont pas stérilisés il faut appeler la mairie pour qu’il les fassent stériliser, souvent par des associations débordées par les abandons par des particuliers qui ne font pas stériliser leurs chats !
Ne pas abandonner des chats domestiques serait plus judicieux que de les laisser mourir de faim ! Les stériliser pour éviter la reproduction est également indispensable…
Très intéressant. Les cygnes, canards, mouettes, pigeons et ragondins sont nourris en permanence. Je passe tous les jours sur la Presqu’île Malraux à Strasbourg et je vois des gens nourrir les animaux systématiquement, d’ailleurs je me demande si les boulangeries ne leur balancent pas leurs invendus parfois. Si le coût des dégâts se chiffre en milliards et qu’en plus il y a un risque épidémiologique, pourquoi les pouvoirs publics ne font rien ? Une simple amende pourrait dissuader les gens…
Salut Mickael, tu finirais presque par me transmettre la peur des bestioles avec cette liste de maladies… Au plaisir d e te revoir. Merci pour cet article et félicitations. T.
C’est vrai que l’on oublie beaucoup trop souvent que si un pont s’effondre sur un rat, c’est de la faute du rat. Merci défi-écologique de nous rappeler ici judicieusement au bon sens de notre civilisation.
Bonjour. Je saisi mal la raillerie… Nourrir les animaux sauvages leur cause maladies, affaiblissements et j’en passe, on ne va pas refaire le match. Ne pas les nourrir inconsidérément participe de notre prise de responsabilités à leur égard et nous oblige à réfléchir au delà des sentiers battus nous mettant sur un pied d’égalité avec eux face à la maladie. Vous souhaiteriez que l’on incite les gens à continuer à nourrir des animaux qui en meurent ? Ou est-ce simplement parce que l’angle des dégâts et du coût sanitaire est pragmatiquement abordé ici que l’article vous déplaît comme s’il s’agissait d’un article à charge ? La bien-pensance dogmatique n’a jamais fait bouger le monde qu’à reculons là où les faits ont, quant à eux, permis d’avancer. Il n’y a jamais qu’une seule façon de regarder un problème et il y a toujours autant de solutions pour arriver à ses fins.
La raillerie est malheureusement ce qui a été le mieux saisi ici. Mieux que la notion de civilisation. et celle de sauvage. Il ne suffit pas de connaitre quelques faits pour relever le défi écologique ou de porter un chapeau pour faire croire que l’on est un moine. On ne peut pas sérieusement dire qu’il y a plusieurs angles à étudier si on pense avant de réfléchir que le match ne peut être refait. On serait alors en pleine bien-pensance. Votre retour comme cet article sont un dogmatisme ranci sur leur fond et dans leur forme. Mais je ne peux en vouloir à quiconque. Il est vrai qu’on a des ponts qui tombent sous les coups de butée de rats. Ils nous faut sauver ces ponts.
Bon article de sensibilisation. Il aurait toutefois fallu exposer clairement que cela ne concerne le nourrissage des oiseaux des jardins l’hiver, pratiqué en respectant les consignes de la LPO.
Je vous rejoins. J’ai un doute à présent à propos de l’utilité de nourrir les oiseaux en hiver… J’y perd mon latin.
il y a un parc a bordeaux ou les bernaches, les colverts, les oies, voisinent avec une forte population de ragondin qui peuvent etre un danger pour les enfants, parce qu’ils s’approchent a 50cm , dernièrement un chasseur a la tone ( en milieu marécageux ) est mort en trois jours aprés avoir été infecté par l’urine d’un ragondin sur une écorchure
Bonjour. Les pigeons sont granivores et ont été introduits par l’homme qui les élève. Si, par miracle, les graines poussaient sur les trottoirs, leurs fientes ne seraient pas corrosives(demandez aux éleveurs) ! Dans la plupart des villes, des bénévoles sont prêts à faire fonctionner des pigeonniers installés par les mairies, ce qui permettrait de contrôler leur population ! Si les graines poussaient sur les trottoirs, les pigeons ne seraient pas obligés de manger les restes de nos « McDo »…et ils feraient des cacas normaux.
Et si la nourriture naturelle de tous les animaux que vous citez était disponible, tout le monde s’en porterait mieux et les gens ne donneraient pas ce qu’ils ont sous la main parce qu’ils ont le cœur sur la main. Ça se passerait comme pour les ilôts de chats stérilisés et identifiés par les mairies et nourris, soignés et contrôlés par les bénévoles 👍👏😻.