Se reconnecter au vivant par la découverte des pigments naturels

Vous rappelez-vous vos dessins d’enfance et votre joie de laisser votre créativité s’évader au gré des couleurs ?

Vous revoyez-vous tracer, étaler ou mélanger des couleurs sur une page blanche au crayon, au pinceau ou à mains nues ?

Vous vous revoyez sûrement coloriant la feuille verte, le soleil jaune, la tomate rouge qui sont autant de représentations qui traduisent notre perception d’un monde coloré.

La magie des couleurs, les charges symboliques qu'elles ont véhiculées et véhiculent toujours, les effets puissants qu'elles ont sur chacun de nous, m'ont toujours fasciné et m'ont poussé à chercher ce qui se cachait derrière les godets bien rangés de nos palettes d'écolier : de quoi sont donc faites toutes ces couleurs ?

D’où viennent les substances qui les composent et qui font vivre nos compositions artistiques mais aussi nos vêtements, les crépis de nos maisons, les pages des magazines ou les objets du quotidien ?

Ce que vous allez apprendre

  • À réinterroger la notion de couleur et notre incroyable faculté à la percevoir
  • À redécouvrir l’origine naturelle des pigments naturels qui ont accompagné l’histoire de l’humanité
  • À penser la couleur comme moyen sensible de vous reconnecter au vivant
  • À réveiller votre curiosité et votre créativité en utilisant les couleurs naturelles
Olivier Messiaen
La Nature, trésor inépuisable des couleurs et des sons, des formes et des rythmes, modèle inégalé de développement total et de variation perpétuelle, la Nature est la suprême ressource !

L’extraordinaire phénomène de la couleur

La lumière dite visible est la partie du spectre électromagnétique perçue par l’œil humain.

Les couleurs correspondent aux différentes longueurs d’ondes des vibrations envoyées par les sources d’énergie lumineuse, à commencer par la formidable puissance du soleil qui éclaire notre planète.

La lumière solaire, dite blanche, peut être décomposée avec un prisme. Elle contient toutes les fréquences qui vont du rouge au violet.

Prisme de décomposition de la lumière blanche
Prisme de décomposition de la lumière blanche

Lorsqu’un objet nous apparait « coloré », ce que perçoit l’œil est en fait la partie du spectre de la lumière solaire qui n’a pas été absorbée par l’objet.

La grande majorité des végétaux nous apparait verte car ils absorbent, grâce à la chlorophylle, l’ensemble des fréquences du spectre visible sauf le vert !

Les plantes synthétisent de nombreuses autres substances organiques, dont certaines ont la faculté d’absorber d’autres fréquences lumineuses et donc de révéler sous forme de couleurs différentes d’autres parties des plantes ; en particulier celles qui n’hébergent pas la fonction chlorophyllienne comme les fruits ou les racines.

Yeux de mouche Holcocephala fusca
Yeux de mouche Holcocephala fusca Thomas Shahan

Notre vision des couleurs est une faculté extraordinaire issue de notre appartenance au vivant. Cet outil de perception et d’analyse de notre environnement que constitue l’œil est en connexion avec notre système neuronal qui analyse et intègre en permanence la notion de couleur à notre système de pensée.

Comme par hasard, l’œil humain a une sensibilité maximale dans la partie centrale du spectre qui correspond aux verts et jaunes.

Bernard Pierré
Se mettre au vert, c’est une façon de nous immerger dans un environnement le plus en phase avec notre sensibilité et notre confort physiologique. La verdure nous apaise…

Les pigments naturels, quelle histoire !

Tests de teinture
Tests de teinture Bernard Pierré

Tout est teinture dans la nature !

Les substances organiques synthétisées par le vivant animal et végétal sont innombrables et possèdent de nombreuses propriétés.

On connait les propriétés médicinales, nutritives, aromatiques, etc. mais on a aujourd’hui largement oublié les propriétés tinctoriales, qui ont pourtant été l’objet d’enjeux économiques, géopolitiques ou religieux considérables.

  • Les empereurs de Rome et de Byzance édictaient des lois pour se réserver le port de certaines étoffes de pourpre prestigieuse.

  • Le pays de Cocagne doit sa célébrité et sa richesse aux coques de pastel, source de teinture bleue solide.

  • La garance, qui servait à teindre en rouge les culottes des fantassins français de la guerre de 1870, était cultivée en Alsace et dans d’autres régions françaises.

Le saviez-vous ?

Garance : Rubia tinctorum
Garance : Rubia tinctorum

La garance

La garance a longtemps été utilisée comme le pigment rouge de référence et abondamment cultivée, notamment en Alsace.

La racine contient plus de quinze pigments « anthraquinoniques » dont la concentration respective varie, donnant une infinité de nuances rouges orangés.

La molécule la plus connue est l’alizarine qui a été isolée en 1826. Le principe de synthèse mis au point en 1869 a fait chuter la production de garance naturelle.

Bernard Pierré
La grande majorité des végétaux nous apparait verte car ils absorbent, grâce à la chlorophylle, l’ensemble des fréquences du spectre visible sauf le vert !

Un monde de savoir-faire en extinction

Bernard Pierré propose des ateliers de découverte des pigments naturels combinant explorations et cueillettes dans la nature, cuisine des couleurs et initiation à l’aquarelle à partir des pigments naturels.
Bernard Pierré propose des ateliers de découverte des pigments naturels combinant explorations et cueillettes dans la nature, cuisine des couleurs et initiation à l’aquarelle à partir des pigments naturels. Bernard Pierré

Pendant des siècles, avant l’avènement de la chimie de synthèse à la fin du XIXe siècle, les teintures naturelles étaient les seules sources de pigments utilisées pour la teinture des textiles, des meubles, peaux, papiers mais aussi comme colorants alimentaires, peintures décoratives ou artistiques.

La cueillette ou production des plantes tinctoriales, l’extraction, la transformation, le conditionnement et l’utilisation des pigments a fait l’objet d’un développement de savoir-faire et de techniques innombrables.

On possédait également au travers de ces activités une connaissance poussée du monde végétal et animal aujourd’hui perdue. La domestication des pigments par les hommes a profondément ancré la couleur dans notre patrimoine.

Au-delà de l’émotion que suscite la couleur, s’intéresser aux pigments naturels interroge et relie de nombreuses disciplines comme la peinture, la botanique, la chimie, la physique, l’économie, l’histoire et la géographie. La couleur invite à la redécouverte de tous ces savoirs et nous offre un moyen puissant et séduisant de nous reconnecter au vivant.

Vassily Kandinsky
L'artiste est la main qui met l'âme humaine en vibration. Il est donc clair que l'harmonie des couleurs doit reposer uniquement sur le principe de l'entrée en contact efficace avec l'âme humaine.

Bon, alors, on les trouve où ces fameux pigments ?

Baies de troène, plante tinctoriale
Baies de troène, plante tinctoriale armennano

On trouve des pigments naturels dans les trois règnes classiques :

  1. Dans le règne minéral, on trouve des terres, sables, argiles contenant des sels métalliques plus ou moins complexes.

    La majorité des pigments minéraux se présente sous forme de poudre pas ou peu solubles dans l’eau, peu aptes à se fixer sur des fibres animales ou végétales. Leur grande stabilité permettra en revanche de fabriquer peintures solides à la lumière ou de colorer crépis et enduits.

    Citons les fameux ocres de la région de Roussillon.

  2. Les exemples du règne animal sont plus rares. Citons la pourpre extraite de coquillages du genre murex et la cochenille, parasite d’un cactus qui permet d’obtenir un rouge utilisé comme colorant alimentaire.

  3. Mais c’est sans aucun doute le règne végétal, véritable usine à couleurs, qui propose la plus vaste gamme des pigments naturels utilisés à travers les âges en teinture.

Les apparences sont trompeuses !

Solidage, potentiellement invasif
Solidage, potentiellement invasif Jmp48

La très grande majorité des plantes contient dans son feuillage la chlorophylle, de couleur verte, siège de la photosynthèse.

D’autres pigments, masqués pendant la période végétative, se révèlent par exemple dans les couleurs flamboyantes des feuilles d’automne.

Les parties florales renferment généralement des pigments de couleurs vives attirantes pour les insectes. D’autres pigments se concentrent dans les racines, l’écorce, les fruits, etc.

Généralement, plusieurs pigments sont présents simultanément dans une même plante à des concentrations différentes en fonction de la partie de la plante et de son stade de développement.

Des principes tinctoriaux intéressants sont parfois présents à l’état naturel sous des formes non colorées. La forme colorée est révélée ou transformée par des réactions chimiques.

Le cas le plus fameux est celui de la cuve à indigo, jaune léger à l’état soluble et dont le célèbre bleu se révèle par oxydation à l’air. La plupart des tannins, faiblement colorés en solution, réagissent puissamment en présence de sels métalliques en donnant des précipités sombres très intenses, en fixant et nuançant d’autres pigments.

La galle du chêne, excroissance secrétée par l'arbre lorsqu'il est piqué par certains insectes, concentre des tannins.
La galle du chêne, excroissance secrétée par l'arbre lorsqu'il est piqué par certains insectes, concentre des tannins.

La majorité des principes tinctoriaux végétaux se répartit en quelques grandes familles de molécules organiques déclinées en de multiples sous-familles et dérivés.

Citons les quinones et ses sous familles (benzoquinones, anthraquinones), les flavonoïdes, les anthocyanes. Sans oublier quelques molécules tirant leur nom de plantes plus familières comme les caroténoïdes et les curcumines.

Les tannins ont une place tout à fait à part. Outre leurs propriétés tinctoriales, ils interviennent en teinture comme « mordants » dans la fixation des autres pigments sur les fibres végétales (lin, coton) ou animales (soie, laine)

Bernard Pierré
Les pigments naturels, comme les molécules aromatiques d’un fruit, d’un légume ou d’un vin vont exprimer le terroir.

Teintures, vins et terroirs

Chaque espèce de plante dans l’incroyable diversité de ses variétés, va synthétiser de nombreuses substances tinctoriales dont la proportion va varier selon la partie de la plante, en fonction de la saison et du climat, du lieu et de la composition du sol, de l’exposition solaire, etc.

Les pigments naturels, comme les molécules aromatiques d’un fruit, d’un légume ou d’un vin vont exprimer le terroir.

Contrairement à un pigment de synthèse formé d’une molécule unique, la variabilité des nuances sera infinie.

L'expression d'un terroir en couleur
L'expression d'un terroir en couleur www.metsvins.eu

Le parallèle avec les vins est particulièrement pertinent puisque les vins contiennent des tannins qui excitent nos papilles et des pigments qui font tout le charme de leurs robes !

Pierre Desproges
Même si vous n’êtes pas plus doué pour mélanger les couleurs que pour faire bouillir les bons sentiments, au moins, la peinture, ça ne fait pas de bruit.

Passons à l’action : la cuisine des pigments ?

Encres végétales
Encres végétales Bernard Pierré

Plusieurs opérations sont nécessaires avant de pouvoir utiliser les principes tinctoriaux d’une plante.

Il existe de très nombreuses recettes qui dépendent du type d’utilisation que l’on souhaite en faire et des effets recherchés. Il convient donc de distinguer à minima les techniques de teinture et de peinture.

  • La partie de la plante contenant le pigment doit être récoltée au moment le plus propice de son cycle végétatif.

  • Lorsque les pigments sont solubles dans l’eau, les techniques d’infusion, décoction, macération, fermentation peuvent être employées.

    Lorsque ceux-ci ne sont pas solubles, il faut imaginer d’autres procédés : extraction avec d’autres solvants, transformations chimiques en dérivés solubles, réduction en poudre très fine associée à un liant/mordant.

  • Le pigment ou la famille de pigments doit être isolée ou purifiée. Si des rouges et des jaunes sont présents, le résultat peut apparaitre orangé.

    Mais si on souhaite extraire le pigment rouge, il faudra trouver un moyen de le séparer du pigment jaune.

  • Dans le cas d’une utilisation en teinture sur tissus, il est possible de jouer sur la dilution, la durée du bain, la plongée dans plusieurs bains successifs, le nuançage.

    Dans le cas d’une utilisation en peinture artistique, il va généralement falloir « concentrer » le pigment, le conditionner et le conserver pour utilisation ultérieure.

  • Enfin, des traitements peuvent être nécessaires pour fixer le pigment sur le support : les fibres à teindre sont mordancées, des « liants » entrent dans la composition des recettes de peintures.

Libérons notre créativité

On l'a là la vie en rose, Le rose qu'on nous propose, D'avoir les quantités d'choses, Qui donnent envie d'autre chose
On l'a là la vie en rose, Le rose qu'on nous propose, D'avoir les quantités d'choses, Qui donnent envie d'autre chose Bernard Pierré

La cuisine des couleurs est une passion dévorante.

L’exploration et l’expérimentation révèlent une incroyable variété de techniques permettant d’obtenir d’infinies nuances.

Tout commence au jardin, dans la nature. Le regard sur l’environnement change : tout est prétexte à de nouveau champs d’expérience. Quel pigment nous mijote cette plante ?

En cuisine, on s’affaire : les décoctions mijotent, les mixtures macèrent, les fibres trempent, les extraits sont concentrés.

Attention toutefois au mélange des genres et des casseroles ! Les couleurs même naturelles peuvent être toxiques ou peu recommandables sur le plan alimentaire ou gustatif.

C’est au cours de ces explorations que la cuisine d’extraction et de préparation des couleurs est devenue pour moi, en amont de leur utilisation, partie intégrante du plaisir de création.

Pour conclure

Dans la nature, tout teint ! Il est aisé d’en faire l’expérience dès lors qu’on s’arrête un instant pour se rappeler que notre faculté de vision des couleurs est un formidable outil que nous confère notre appartenance au vivant.

Cette perception sensible de l’écosystème auquel nous appartenons nous invite à le découvrir sous un angle nouveau : celui de sa formidable capacité à produire des pigments naturels et à nous offrir un monde en couleurs !

Saisissons cette chance dans le respect des grands principes de la permaculture et de la transition écologique :

  • D’abord observer les couleurs dans la nature, se laisser émerveiller.

  • Pour ensuite comprendre l’origine et les phénomènes à l’œuvre dans la production des pigments naturels et l’utilisation que nous pouvons en faire.

  • Et enfin prendre part à l’harmonie du vivant et révéler notre potentiel créatif en utilisant les pigments naturels.

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Quelles autres utilisation faites-vous des pigments naturels ?

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Bernard Pierré

Expert en performance énergétique — EETIC

Ingénieur énergéticien et éco-conseiller, il a développé une expertise sur la performance énergétique qu’il propose sous forme de conseil et formation au sein de la coopérative Antigone et d’Eco-Conseil.

Son approche professionnelle est holistique et recherche l’équilibre entre les champs d’innovation technique, sociale et organisationnelle.

Il s’investit au sein de différents projets de transition (éco-citoyenneté, agroécologie, monnaies locales).

Aquarelliste amateur depuis des années, il travaille désormais exclusivement avec des couleurs naturelles qu’il prépare lui même. L’exploration curieuse du mode des pigments naturels lui permet d’établir des ponts entre sa formation scientifique et sa sensibilité artistique.

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7 réponses à “Se reconnecter au vivant par la découverte des pigments naturels”

  1. Bonjour, y a t il un lien entre les vibrations émises par les couleurs et les propriétés médicinales d’une plante? La couleur peut elle ainsi adoptrer une propriété médicinale similaire?

    • Bonjour Sonia
      Ce qui est certain, c’est que de nombreuses substances organiques synthétisées par les plantes ont à la fois des propriétés tinctoriales et médicinales. Citons les substances de la famille des flavonoïdes ou des anthocyanes,le carotène,la curcumine sont à la fois des pigments et des principes actifs. De là à penser que l’émotion procurée par une œuvre réalisée avec les teintes naturelles a les mêmes effets thérapeutiques que l’absorption de la substance, c’est probablement un trop grand pas à franchir. En tous cas l’incroyable complexité de la chimie du vivant n’a pas fini de nous surprendre.
      Vous êtes herboriste ou thérapeute ?

      • Bonjour Bernard, merci pour votre réponse. Je ne suis ni herboriste, ni thérapeute (bien que je suis initiée à la pratique énergétique eft pour les animaux et humains), je suis juste curieuse de découvrir si les vibrations colorées de la plante pouvaient émettre un bienfait similaire(ou différent après tout) à celui de la plante elle même si elle est reconnue médicinale. Les subtilités de la nature sont bien cachées, cela n’a pas empêché de découvrir les fleurs de Bach et l’homéopathie (même si je sais leur efficacité est controversée).
        C’était juste une idée…peut être que personne n’y avait songé auparavant😉

        • Bonjour Sonia
          Je me pose exactement la même question. J’étudie actuellement l’aromathérapie et je voudrais relier les plantes et les couleurs auxquelles je me suis toujours beaucoup intéressée (j’ai exercé comme décoratrice d’intérieur et je suis sculpteur).
          Cherchons ensemble des réponses à nos questions?

          • Bonjour Caroline et Sonia
            Heureux que cette réflexion vous inspire et vous donne envie d’explorer et de partager.
            La perception des couleurs et des sons étant liée à des phénomènes vibratoires, il n’est pas surprenant que la musique et les arts picturaux nous fassent « vibrer », en tous cas, il est assez logique que ce mot soit utilisé pour décrire ce type d’émotions esthétiques !
            Pour ce qui est de l’odorat,il est quant à lui lié à la détection d’une infime quantité de molécules dans l’air. Et par ailleurs c’est un des sens les plus en lien avec notre cerveau profond et notre mémoire. Si le mécanisme n’est pas vibratoire, il suscite également des émotions.Quant à l’aspect « médicinal », comme je l’évoque dans l’article, on trouve dans les familles de substances tinctoriales pas mal de principes actifs. Tout cela est synthétisé par des plantes qui comme nous font partie du vivant. Des recherches récentes montrent que, au niveau des substances organiques qui nous composent, nous ne sommes pas si éloignées que ça du végétal (ADN, reproduction, cellules, etc.).
            Un végétal et en fait un être vivant « cloué au sol », seul capable de transformer du CO2 et du soleil en énergie et matière organique, et qui a développé avec les mêmes matériaux organiques des stratégies adaptées à cette condition de survie. Les plantes possèdent des fonctions réparties (reproduction, toucher, photosensibilité) quand nous, avons au contraire développé ces fonctions spécialisées dans des organes pour nous permettre la mobilité.
            Nous sommes fondamentalement faits de la même matière, le végétal est la base directe ou indirecte de notre alimentation,nos sens sont adaptés à la perception de notre milieu de vie à l’origine essentiellement végétal. Il est donc assez logique que nous entrions en « résonance » avec le reste du vivant.
            Je recommande les ouvrages et travaux absolument passionnants de Marc-André SELOSSE
            Les goûts et les couleurs du monde. : Une histoire naturelle des tannins, de l’écologie à la santé.
            Au plaisir de vous lire
            Bernard Pierré

          • merci Bernard pour votre réponse inspirante. Pour une amatrice de bons vins habitant la Bourgogne, le titre Goût et couleurs du monde fleure bon l’aventure.. je vais de ce pas me le procurer.

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