Entomophagie : manger des insectes en guise de steaks ?

Entomophagie, vous dites ? Il ne viendrait à personne l’idée de manger ceux que nous aimons bien, comme les papillons, les abeilles ou les coccinelles. Ce n’est pas non plus un plat traditionnel que nous aurions oublié avec la vie moderne.

Pourquoi devrions-nous manger des insectes ? Qu’ils nous dégoûtent ou nous effraient, ces petits êtres ne nous semblent pas appartenir à la catégorie « aliments ».

Ce que vous allez apprendre

  • Que l’entomophagie n’est de loin pas un effet de mode
  • Quel est l’intérêt de manger des insectes
  • Quelles sont les interrogations sur l’avenir des insectes comestibles
  • Pourquoi notre mode de consommation actuel doit être remis en question
Friedrich Nietzsche
Les insectes piquent, non par méchanceté, mais parce que, eux aussi, veulent vivre.

L’entomophagie, une réalité

Stand de vente d'insectes comestibles en Thaïland
Stand de vente d'insectes comestibles en Thaïland An-d

L’idée paraît absurde. Pourtant, des supermarchés proposent aux consommateurs des biscuits apéritifs aux criquets. Des restaurants imaginent des menus à base d’insectes.

Cela pourrait être un effet de mode, mais dans le monde entier, y compris en Europe, des usines sortent de terre, se présentant comme les premiers élevages à grande échelle d’insectes comestibles.

La FAO, organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture, a financé des milliers de fermes familiales où les fourmis et les criquets remplacent les porcs et les canards.

L’entomophagie (la consommation d’insectes) n’est pas réservée à quelques chasseurs-cueilleurs d’Amazonie ou aux survivalistes prêts à tout essayer…

C’est une alimentation quasi quotidienne en Thaïlande, au Laos, en Chine, au Botswana, en Namibie et dans une centaine d’autres pays. Plus de deux milliards de personnes sont concernées !

Espèces d’insectes comestibles

Des centaines d’espèces sont comestibles :

  • Criquets
  • Fourmis
  • Sauterelles
  • Libellules
  • Blattes
  • Termites
  • Scarabées
  • Cigales
  • Papillons
  • Mouches
  • Moucherons
  • Moustiques
  • Abeilles
  • Bourdons
  • Guêpes

Si voulez essayer, attention, de nombreuses espèces sont immangeables ou toxiques !

Interview de l’auteur

Jean-Baptiste De Panafieu est également écrivain. À l’occasion de la parution du troisième tome de sa saga, « L’Éveil », il a livré une interview sur le site K&M Les Veganautes, dans laquelle il aborde des thèmes tels que le rapport des humains aux êtres vivants, la problématique de la nécessité de manger des êtes vivants ou encore le militantisme pour la cause animale.

Manger des insectes, une nécessité

Criquets apéritifs
Criquets apéritifs Jean-Baptiste de Panafieu

L’engouement actuel pour les insectes comestibles repose d’abord sur un constat : au niveau mondial, la demande en aliments d’origine animale risque de doubler d’ici 2050 !

Cet accroissement est lié à la croissance démographique (de 7 à 9 milliards de terriens) et à la hausse du pouvoir d’achat dans des pays comme la Chine ou l’Inde, où la consommation de viande est fortement liée à l’enrichissement des familles.

Mais ces prévisions se heurtent à un obstacle : notre planète n’est pas extensible !

La production de volailles, de porcs ou de bovins représente déjà une part considérable de l’agriculture. Dans le monde, 70% des terres agricoles sont consacrées à l’élevage. On voit mal comment cette proportion pourrait doubler !

Pas question non plus d’augmenter l’intensité de l’élevage, ce qui augmenterait encore les dommages causés par l’agriculture industrielle, comme la pollution des sols et de l’eau par les pesticides, les nitrates ou l’ammoniac.

De plus, l’élevage est déjà responsable de 18% des émissions de gaz à effet de serre. Le modèle actuel de production et de consommation de viande dans les pays les plus riches n’est donc pas généralisable.

Insectes VS végétaux ?

On pourrait imaginer passer à un régime végétarien généralisé et remplacer les protéines animales par des protéines végétales.

Mais, outre les aspects sociaux, culturels et religieux de la consommation de viande, l’élevage fait vivre près d’un milliard de personnes et met en valeur des terres impropres à la culture des céréales ou des légumes.

De plus, les protéines animales sont plus complètes que les protéines végétales et sont accompagnées d’éléments importants pour la nutrition comme le fer, le zinc ou la vitamine B12.

Même si un régime végétarien peut très bien convenir à des adultes en bonne santé, il est très peu probable que la planète entière l’adopte, même à moyen terme.

Or, les insectes sont aussi riches en protéines que n’importe quel autre animal. Ces protéines sont parfaitement assimilables par l’être humain et sont accompagnées de lipides de bonne qualité !

L’intérêt des insectes comestibles

Dans les pays où l’entomophagie est banale, ils pourraient constituer une plus grande part de l’alimentation, si l’offre en était plus élevée.

Pour cela, il est impossible de compter sur les populations sauvages d’insectes, qui seraient rapidement épuisées. D’où l’importance de passer de la capture à l’élevage.

C’est là que les insectes comestibles révèlent tout leur potentiel :

  • On peut les nourrir d’éléments végétaux jusque-là considérés comme des déchets, immangeables pour nous comme pour les animaux.
  • Comparés aux autres élevages, les insectes grandissent rapidement, consomment peu de nourriture, d’eau ou d’énergie et rejettent beaucoup moins de déchets.
  • Ils sont zoologiquement bien plus éloignés de nous que les vaches ou les poules. Il est peu probable que les maladies qui les touchent puissent affecter les mammifères que nous sommes.
  • La question du bien-être animal ne se pose pas pour eux de la même façon que pour les porcs ou les volailles. Par exemple, ils vivent naturellement en groupes très denses et n’ont aucunement besoin d’une présence humaine.

On cuisine des insectes !

Vous désirez apprendre à cuisiner des insectes ? Pastasotto aux criquets suivi d'une nougatine aux vers Molitor au menu !

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Consommer des insectes pour nous assurer un avenir ?

Cependant, même si les insectes sont couramment consommés ailleurs, pourquoi en Europe devrions nous suivre cet exemple ?

En quoi les pays occidentaux sont-ils concernés ?

Ne mangeons-nous pas déjà assez de viande, voire beaucoup trop ?

Ajouter des insectes à notre alimentation ne règlera sûrement pas les problèmes liés à notre surconsommation de viande, problèmes économiques, écologiques et même médicaux.

Mais ce n’est pas en termes de gigots ou de biftecks qu’il faut poser le problème. Il faut considérer non les aliments, mais les nutriments, en l’occurrence les protéines.

Larves de Black Soldiers - Hermetia illucens
Larves de Black Soldiers - Hermetia illucens NextAlim

Une bonne part des protéines animales que nous consommons sont « invisibles », c’est-à-dire que l’animal n’apparaît plus en tant que tel. C’est le cas des plats préparés à la viande, des raviolis, des sauces à la viande et les diverses préparations charcutières.

Il faut aussi considérer notre consommation indirecte, c’est-à-dire les protéines fournies au bétail, aux volailles et aux poissons d’élevage. Sans oublier celles que contiennent les croquettes destinées à nos chiens et à nos chats.

La plupart de ces préparations comprennent des protéines végétales, par exemple de la farine de soja. Cependant, si le soja destiné à l’alimentation humaine est parfois bio, l’essentiel de la production est d’origine industrielle, obtenue à grands renforts d’eau et de pesticides.

Au Brésil, des millions d’hectares de forêt ont été rasés pour la culture de maïs OGM.

Autre préparation protéinée très utilisée, la farine de poisson. Chaque année, 20 à 25 millions de tonnes de poissons sont ainsi transformés en poudre pour les alimentations animale et humaine. Cette pêche pose cependant de graves problèmes écologiques.

D’une part, la plupart des stocks sont exploités à leur maximum ou déjà surexploités. D’autre part, la capture de ces petits poissons « fourrage » perturbe gravement le milieu marin. On prive en effet de nourriture les cétacés, les phoques, les oiseaux et les grands poissons prédateurs, comme les thons ou les espadons.

Les farines de soja et de poisson sont coûteuses et ne respectent pas l’environnement. À la place, ne pourrait-on pas proposer aux animaux d’élevage de la farine d’insecte ?

Dans la nature, les truites et les saumons sont insectivores, au moins une partie de leur vie. Quant aux poissons marins, bars, daurades ou turbots, ce sont des mangeurs de crustacés qui pourraient facilement se satisfaire d’insectes.

De même, les volailles sont naturellement insectivores et les porcs sont des animaux omnivores dont les ancêtres sangliers croquaient volontiers des scarabées.

Autre marché potentiel pour les farines d’insectes, les croquettes pour chiens et chats, qui absorbent actuellement 10% de la production de farine de poisson. Nos compagnons sont en effet des carnivores qui ne verraient aucun inconvénient à manger des insectes plutôt que du soja ou du bœuf ! C’est d’ailleurs déjà le cas en Asie.

Pierre Desproges
Les insectes sont des invertébrés de l'embranchement des articulés. Il n'y a pas de quoi se vanter.

Et la suite alors ?

Mouche soldat noire - Black soldier fly - Hermetia illucens
Mouche soldat noire - Black soldier fly - Hermetia illucens NextAlim

Les insectes pourraient ainsi remplacer près de la moitié des farines protéinées actuelles. Pour cela, il est nécessaire de mettre au point des élevages industriels, susceptible de produire des milliers de tonnes d’insectes par an.

Certaines espèces sont particulièrement étudiées, comme les grillons, les criquets ou les vers de farine. Ce sont des espèces européennes banales qui ne présentent donc aucun risque d’invasion incontrôlable.

Un autre insecte très prometteur, la mouche-soldat noire, est originaire d’Amérique du Sud, mais s’est déjà répandue dans le monde entier sans créer de problème majeur.

Parmi ces espèces, on cherche à isoler les lignées les plus productives et celles qui supportent le mieux les conditions d’élevage. Biologistes et éleveurs projettent ainsi de domestiquer ces insectes, comme nos ancêtres l’ont fait avec des aurochs et des sangliers il y a des milliers d’années.

Quelques entreprises ont déjà investi ce créneau qui n’est encore qu’une minuscule niche dans le domaine de l’agro-alimentaire, mais qui pourrait un jour représenter des centaines de millions d’euros.

Cependant, en France, la vente d’insectes comestibles est tolérée, mais pas réellement autorisée. Comme toute nouvelle nourriture, les insectes doivent suivre la procédure « Novel food ».

Cette réglementation européenne concerne tout aliment nouveau, aussi bien des fruits exotiques que des colorants de synthèse. Elle est destinée à certifier que le produit est sans danger et n’induit pas le consommateur en erreur.

Si les insectes doivent entrer dans notre alimentation, il faut en effet être certain que les espèces mises sur le marché soient parfaitement comestibles et ne provoquent pas d’allergies ou de troubles digestifs.

La Belgique et la Suisse ont cependant déjà autorisé la vente d’insectes comestibles. En France, l’absence d’autorisation officielle n’empêche pas la promotion des insectes auprès du grand public.

Quelques entreprises en produisent pour la consommation humaine et d’autres en importent d’Asie du sud-est, souvent sans préciser s’il s’agit d’insectes sauvages ou d’élevage.

Pour conclure

Si ces insectes « visibles » ne risquent pas de remplacer les côtelettes d’agneau et le poulet rôti, ils montrent à tous que l’entomophagie est possible.

Comme les préparations des chefs étoilés à base de grillons ou de vers de farine, ils nous habituent à considérer l’insecte comme un aliment potentiel. Cela favorisera sans aucun doute les autres modes de consommation, dans lesquels l’insecte disparaît, réduit à l’état de farine.

C’est sous cette forme, indirecte et quasi-invisible, que les insectes pourront sans doute remplacer une partie de nos protéines. Manger moins de viande et changer de point de vue sur les insectes, deux façons de contribuer à un monde un peu plus durable !

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Avez-vous déjà goûté, ou même cuisiné, des insectes ?

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Portrait de l'auteur

Jean-Baptiste de Panafieu

Biologiste et naturaliste

Auteur et scénariste, il se tient à la croisée de la science, de l’écriture et de l’image.

Il est l’auteur de nombreux ouvrages, documentaires ou romans, sur la nature et les sciences, à destination des jeunes ou du grand public.

Il écrit également des scénarios de dessins animés, conçoit des expositions, crée des jeux de société, réalise des films documentaires et donne des conférences, toujours sur ses sujets de prédilection que sont l’évolution, la préhistoire, le monde marin, l’écologie, l’alimentation et les animaux, sauvages ou domestiques.

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7 réponses à “Entomophagie : manger des insectes en guise de steaks ?”

  1. Bonjour, Je ne suis pas en phase avec vos propos. Tout d’abord par convictions du fait que les insectes sont également des vies que l’on éteints pour notre « bien-être » ! D’autre part les protéines animales ne sont pas de meilleurs qualité que les protéines végétales, beaucoup d’études le précise. La B12 est une supplémentation à avoir dans un régime végétalien et même pour des ….. carnistes (à degré moindre je vous l’accorde ). Notons également que la B12 animale peut également provenir de supplémentation donnée aux animaux qui servent ensuite aux humains mangeant cette même viande. Et je dirais même plus que dans ce cas il n’y a pas que la B12 alors quelle différence de se supplémenter directement ou supplémenter l’animale ? Ma B12 je sais d’où elle vient au moins. Le fer et le zinc sont également présent au niveau végétal. A croire que le carnisme n’engendre pas de carences …………………. Le myhte des protéines a bon dos quand même car beaucoup d’humains sont en surcharge protéinée mais bizarrement (ou pas) cela on ne l’évoque pas …… Donc continue à tout bousiller, à prendre la vie cela semble être l’instinct de l’humain mais désolé je vais éviter de sombrer dans ce sens. Bonne continuation …. Un humain carencé !

  2. Bonjour Heureuse de cet article intelligent j’essaie de faire comprendre mais les français mangent des grenouilles ou des escargots, mais approchent difficilement les insectes.

  3. Ce qui me gène, c’est que vous évoquez déjà l’industrie alimentaire qui s’empare des insectes pour nous apporter un choix supplémentaire, pour réduire la faim dans le monde, pour éliminer les carences, non, la vérité est là : pour faire du business. On voit bien déjà maintenant qu’ils remplacent le bœuf par du cheval, et ne se gênent absolument pas pour nous mettre n’importe quoi dans la marmite. Alors, pourquoi pas des insectes d’élevage bios, mais il faudrait une législation rigoureuse. Et là, on voit bien à l’heure actuelle il faut envoyer des pétitions par millions pour essayer d’influencer nos députés, et encore, quand ça marche bien, le résultat est toujours pour dans 5 ans. Dans la législation européenne, et dans chaque pays ! Donc, pour moi, c’est NON, parce que l’industrie alimentaire est déjà maintenant ingérable. Des insectes, peut-être, mais bios et par des circuits cours et validés.

  4. Bonjour,
    Je suis un peu surpris par certains commentaires à ce blog. Les personnes qui disent NON aux insectes en mangent déjà quotidiennement sans le savoir. Il suffit de voir la quantité de vers de farine dans les produits utilisés en boulangerie et en pâtisserie. Si l’on ajoute les vers et chenilles des fruits (cerises, framboises, etc.) que l’on n’a pas ouverts avant de les avaler, un Français mangent en moyenne 5 kg d’insectes dans sa vie. Beaucoup de ceux qui disent NON aux insectes mangent cependant des crevettes. Or les crevettes ne se nourrissent exclusivement que de cadavres d’autres animaux. Alors entre des crevettes qui dévorent des cadavres et des sauterelles ou criquets qui mangent de l’herbe, on ne devrait pas hésiter.
    Les insectes comme aliments du futur sont une nécessité à la fois écologique et économique : si avec 100 kg de végétation « vous fabriquez » 1 kg de viande de bovin, vous obtenez 47 kg d’insectes. L’article montre bien l’importance de développer des élevages d’insectes pour faire face aux besoins. L’Université de Kohn Kaen en Thaïlande a développé plusieurs projets de recherche-action dans ce sens.
    Bien sûr, il faut une législation stricte pour bien encadrer ces élevages : quelles espèces, conditions d’hygiène, modes de conservation, etc.
    Bref, en mangeant votre prochaine pizza ou votre tranche de pain, pensez aux protéines d’insectes qui s’y trouvent.
    Bien cordialement,
    Gérard Duvallet

  5. Bjr,je vous invite à relire votre article et à le refaire dans un an ou deux. vous me paraissez honnête et de bonne foi, donc, après réflexions et digestion de quelques assiettes d’insectes vous devriez modifiez vos assertions… je n’en dis pas plus…
    Après les insectes vous oubliez les acariens. Là, j’avoue qu’au Laos et au Cambodge je me suis dégonflé devant ces magnifiques araignées toutes prêtes à être dégustées pour quelques centimes… Ici, chez moi, on leur fout la paix quelque soit la famille , le genre , ou l’espèce, de même que pour les insectes de plus en plus rares sur notre hectare et demi de terrain malgré le bannissement total depuis 20 ans de tout insecticide ou autre saloperie. les insectes sont réservés à nos chers oiseaux. Les limaces sont devenus des animaux sacrés; (ça c’est la faute à Hervé COVES !!!)
    nous essayons de plus en plus de faire notre cette belle phrase de Bernard Shaw: « les animaux sont mes amis, je ne mange pas mes amis! »
    « que ta nourriture soit ton médicament » disait H. il y a 25 siècles. Grâce à lui et à ses arrière- petits enfants les docteurs Jean-Paul Curtay et Dominique Rueff nous ne mangeons quasiment plus de viandes (rouge en tout cas) et nous portons à nos grands âges comme des charmes.
    Bien cordialement.
    PS: en me relisant moi aussi je devrais modifier un peu ce commentaire mais je me suis promis de regarder une vidéo sur Ver de terre production

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