Pierre sèche et biodiversité

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La pierre sèche est un mode constructif caractérisé par un assemblage de pierres posées sans liant (mortier ou terre). La stabilité du mur est assurée par un bon calage et le croisement des pierres entre elles.

La spécificité de ce mode constructif lui permet de jouer un réel rôle écologique à bien des égards, de nombreuses espèces y trouvant refuge.

Ce que vous allez apprendre

  • La pratique de la pierre sèche
  • Comment les espèces colonisent un ouvrage en pierres sèches
  • Quelles sont la faune et la flore présentes dans ce type d’ouvrage
  • L’impact écologique d’un ouvrage en pierres sèches
Wassily Kandinsky
Toute recherche tendant à produire un effet traditionnel est marquée par l'intervention de la conscience.

Afin de pallier à un manque d’informations sur la pierre sèche et son intérêt écologique, DEFI-Écologique et l’ABPS (Association des Artisans Bâtisseurs en Pierres Sèches) se sont associés pour rédiger cet article à quatre mains.

Une pratique cohérente

Chantier dans les cévennes à Saint julien de Tournel
Chantier dans les cévennes à Saint julien de Tournel apbs

Les murs en pierres sèches, présents dans beaucoup de territoires français, remplissent de nombreuses fonctions environnementales, écologiques, paysagères, patrimoniales et, bien sûr, économiques, notamment en lien avec l’agriculture et le tourisme.

Ils assurent la stabilisation du sol et une fonction drainante non négligeable.

Les murs de soutènement des voies de circulation (routes, chemins, chemins de fer, etc.), moins visibles, sont omniprésents dans les zones de relief.

La matière première utilisée pour les constructions est d’origine la plus locale possible. Dans une restauration, la totalité des pierres peut être réutilisée ou recyclée dans l’ouvrage avec un apport supplémentaire, en général d’un minimum de 30%.

Les emplois concernés sont locaux et techniques : les carriers artisanaux avec leurs connaissances et leur savoir-faire sont un élément important dans la filière. Le métier de bâtisseur est un emploi spécialisé qui valorise autant celui qui le pratique que le territoire sur lequel il travaille.

Ayant une dimension humaine, non industrialisable, non délocalisable et souvent pratiqué dans des environnements remarquables, ce métier contemporain résulte de la maîtrise d’une technique ancestrale qui garde tout son sens aujourd’hui.

L’association ABPS

Créée en 2002 et basée en Cévennes, l’association « Artisans Bâtisseurs en Pierres Sèches » (ABPS) représente la profession du bâtiment spécialisée dans les techniques de construction en pierre sèche au niveau national.

Ses actions sont centrées sur quatre axes :

  • La formation et la qualification.
  • La recherche et le développement des techniques et du marché.
  • La communication sur ce mode constructif.
  • La mise en réseau des professionnels.

Thomas Brasseur, Sébastien Clot, Marc Dombre, Erwan Henou et Vincent Mougel, membres de l’ABPS, ont participé à la rédaction de cet article aux côtés de Cathie O’Neill et Julien Hoffmann.

Un cortège floristique : la colonisation de la pierre sèche

Colonisation de lichens et mousse sur pierre sèche
Colonisation de lichens et mousse sur pierre sèche apbs

Forme, taille, hauteur, épaisseur, localisation et autre orientation vont définir le type de plantes qui trouveront, à terme, leur place sur ce type d’ouvrage, mais le modus operandi de colonisation reste le même.

Hormis les premiers « déchets » qui parviennent dans un tout premier temps (poussières, résidus de végétaux environnants, etc.), ce sont des organismes dits pionniers qui vont coloniser la pierre sèche, avec les lichens en tête de file, très vite accompagnés de tout un cortège de bryophytes ou « mousses » qui ne sont autres que les premiers conquérants de la terre ferme il y a environ 350 millions d’années.

S’en suivent les plantes à forte capacité de stockage d’eau, eu égard au milieu qui lui n’en a pas. On verra alors apparaître plantes grasses et autres sedums très appréciés des paysagistes lors de réalisations de murs et toits végétalisés.

Nombre de résidus de croissance de ces premières arrivées, mais également tout ce que leur simple présence aura retenu sur l’ouvrage ou même leur propre mort et décomposition, formeront alors un substrat assez complet pour permettre aux plantes plus communes de s’installer.

Fleurs et graminées colonisant la pierre sèche
Fleurs et graminées colonisant la pierre sèche apbs

On y trouvera ainsi nombre d’adventices mais également les premières plantes ligneuses résistantes au manque d’eau comme le lierre ou la vigne qui ne sont autre que les prémisses de l’implantation de ligneux tout court.

Après être devenu un support de qualité pour la flore, un ouvrage en pierres sèches colonisé comme il se doit et implanté intelligemment constitue alors un gîte, refuge ou lieu de reproduction de choix pour la faune sauvage.

Un cortège faunistique

Lézard bleue sur muraille
Lézard bleue sur muraille Laboratte

Les ouvrages en pierres sèches drainent un nombre incroyable d’animaux, allant du plus petit au bien plus gros. Si plusieurs d’entre eux ont tendance à se manger les uns les autres comme dans n’importe quel écosystème fonctionnel, la plupart y trouvent avant tout un abri, glanant leur nourriture aux alentours.

Selon l’importance de la structure, c’est tout un cortège de possibilités qui s’ouvrent à la faune sauvage de bonne taille, allant de la chauve-souris au hérisson, en passant par la chouette, présente parfois dans des « clapas », constructions rustiques provenant des épierrements des champs.

Les plus petits ne sont pas en reste, notamment les fourmis, punaises écuyères, cloportes, moult espèces d’araignées ou papillon Sétina, mais aussi de nombreuses Osmies, Mégachiles et autres guêpes parasites et même carabes.

Sans même entrer dans des considérations naturalistes pointues, on comprend aisément qu’une telle variété d’insectes et d’arthropodes ne peut qu’ajouter à l’équilibre d’un écosystème.

Si les grands et les petits de tous genres ont leur place dans les ouvrages en pierres sèches, pourquoi les tailles moyennes n’en auraient-ils pas ?

Plusieurs espèces de musaraignes s’invitent donc assez souvent à la fête, accompagnées d’orvets (qui ne sont pas sur la touche quand il s’agit de concourir dans la catégorie auxiliaire de culture) et de plusieurs espèces de lézards, dont le lézard des murailles, celui des souches ou encore le bien connu lézard vert.

À poils, à trois paires de pattes, à écailles, à chitine… Il manque de plumes !

L’avifaune ne dénigre de loin pas les ouvrages de ce type, le rougequeue à front blanc ou celui à front noir en sont la preuve par excellence. Ils seront accompagnés de gobemouches gris, de bouvreuils pivoines et même de bergeronnettes et de chouettes effraies quand les lieux sont propices.

L’écosystème environnant va jouer un rôle essentiel dans la colonisation de ce type d’ouvrage (si un milieu humide le jouxte par exemple, grenouilles et autres salamandres ne se feront pas prier pour exploiter les lieux), mais la pierre sèche reste un endroit tout désigné pour accueillir une belle biodiversité.

La pierre sèche en exemples

Abris ou « niches » de hérisson dans le nord de l’Espagne

Abris à hérisson en pierre sèche
Abris à hérisson en pierre sèche apbs

Commande d’une association de protection de l’environnement pour repérer la présence d’un animal bio-indicateur dans la zone.

Les sites sont situés en amont d’une plaine près de Vic, dégradées sur le plan biologique et environnemental par l’agriculture intensive.

La niche est construite en pierres sèches, bâtie de façon rustique avec des galeries intérieures et une couverture en terre. Une caméra endoscopique peut être introduite dans les chambres pour observer les hérissons et voir leurs petits.

Chantier réalisé par Roger Solé Coromina.

Chantier commandé par la SNCF

Chantier pierre sèche SNCF pour Hemidactylus turcicus
Chantier pierre sèche SNCF pour Hemidactylus turcicus apbs

Sur le site de la gare de Trayas, dans le Var, sur préconisation d’un cabinet d’écologues pour abriter provisoirement une espèce protégée de gecko, l’Hemidactyle verruqueux (Hemidactylus turcicus).

Lors d’un chantier de sécurisation des falaises surplombant les voies proches de la gare du Trayas, des geckos, faisant partie d’une espèce protégée, ont été identifiés.

Le mur est réalisé avec la même roche que les falaises (pierres volcaniques type rhyolites amarantes).

Le mur, à proximité du site des travaux, est orienté à l’identique des falaises et les mêmes variétés de plantes que celles des falaises y ont été implantées dans des poches de terre locale.

Dans le but de recréer un habitat identique à celui naturel du gecko et le mettre à l’abri pendant les travaux.

Chantier réalisé en août 2015 par Vincent Mougel, « L’art de la pierre sèche », et l’entreprise François Clergue.

Un peu de technique au service de la biodiversité

Calade et épisode cévenol
Calade et épisode cévenol apbs

La pierre sèche répond aux enjeux environnementaux et économiques du monde moderne.

La typologie de cette technique lui confère d’excellentes capacités pour favoriser l’écoulement des eaux et s’adapter aux mouvements du sol d’assise.

Les environnements concernés sont le bâti rural, les zones agricoles et ses paysages de terrasses, les routes, chemins et sentiers pédestres, de nombreux ouvrages hydrauliques (murs de soutènement, escaliers, niches, cabanes, calades, murets de clôture, béals, murs de berges, etc.). Les sols recouverts en calades de pierres sèches sont particulièrement résistants aux phénomènes d’érosions hydrauliques.

Il est important de travailler avec les matériaux locaux pour correspondre aux écosystèmes déjà présents, à l’intégration visuelle du chantier dans le paysage et éviter un transport lourd en empreinte carbone.

Dans le but de favoriser l’installation d’une espèce, la dimension de l’ouvrage peut être adaptée, notamment à travers sa largeur et surtout sa profondeur, dans la mesure où cela ne nuit pas à la résistance de l’ouvrage.

Ces deux caractéristiques permettront d’avoir une capacité d’inertie emmagasinant la chaleur et favorisant l’implantation d’un cortège floristique et faunistique. Par exemple, un ouvrage trop peu enterré ou trop fin ne permettrait pas à l’herpétofaune de venir pondre, car il n’y aurait pas assez d’inertie thermique pour assurer le développement des œufs.

Enterrer les fondations d’un mur, d’une vingtaine de centimètres par exemple, donnera plus de chance au dispositif d’être attractif pour ces animaux. De toute façon, techniquement il est conseillé pour un mur posé sur la terre allant de 1,5 à 3 mètres de hauteur, d’exécuter des fouilles de 0,15 à 0,20 mètres de profondeur minimum.

Pierre sèche pédagogique pour montrer le verso d'un ouvrage
Pierre sèche pédagogique pour montrer le verso d'un ouvrage apbs

Dans le but de favoriser l’habitat des espèces vivantes, l’espacement entre les pierres du mur a tout son rôle. De trop petits interstices ne favoriseront guère la biodiversité générale. Cela dit, même sur un ouvrage très soigné, il restera tout de même entre 20 et 25% de vide environ pour permettre à de nombreux écosystèmes de trouver leur place et de se développer.

Enfin et dans le cas où la technique de la pierre sèche est spécialement utilisée pour favoriser la biodiversité, l’emplacement est également à réfléchir. Nombreuses sont les initiatives actuelles pour inscrire intelligemment de tels dispositifs dans le cadre de corridors écologiques, autant en profiter !

Et la pierre sèche en terrasse alors ?

Pierre sèche terrasses ispagnac
Pierre sèche terrasses ispagnac apbs

Les murs de soutènement ont pour rôle de maintenir des terrains, dans des zones plus ou moins accidentées, que ce soit pour y développer des cultures, de l’habitat, ou pour y aménager des voies de communication.

Ils ont donc au départ une vocation économique et d’échanges qui est vitale pour l’implantation de l’activité humaine.

Ces murs permettent de niveler certaines parties des terrains afin d’obtenir des surfaces utilisables en terrasses et d’éviter leur ravinement par les eaux de pluie. La création d’une terrasse permet d’optimiser tant la surface utile que de faciliter le travail agricole.

En terrasses, les murs en pierres sèches :

  • Protègent les sols contre l’érosion

    Un mur de soutènement en pierres sèches est un « mur-poids », stable de par lui-même, qui par sa propre masse et le respect des règles de l’art lors de sa mise en œuvre, retient la poussée des terrains.

    Le mur laisse filtrer l’eau et évite que la terre soit érodée par le ruissellement des eaux.

  • Créent un micro climat plus tempéré

    L’inertie thermique (stockage des calories produites par le soleil) d’un mur en pierres sèches est de l’ordre de douze heures. Autrement dit, dans la journée le mur est réchauffé et la nuit il restitue au sol et à l’air une partie des calories, tempérant ainsi le site.

    Ces calories participent aussi à l’évaporation de l’humidité à l’arrière du mur, ce qui a pour effet d’augmenter l’effet régulateur hydrique et thermique et d’assainir le sol.

  • Entretiennent un écosystème qui participe à l’équilibre écologique du milieu naturel

    Le mur offre un habitat encourageant une bonne diversité des espèces végétales et animales, ce qui favorise la fertilité des sols et l’équilibre biologique, créant ainsi un écosystème propice à l’agriculture.

  • Favorisent et développent une image positive de la production

    Certains produits agro-alimentaires ou viticoles, ou de lieux touristiques caractérisés par des terrasses ou des murs de clôture, bénéficient d’une image qualitative renforcée par l’utilisation de la pierre sèche. C’est du « marketing territorial ».

Paul Valéry
De tous les actes, le plus complet est celui de construire.

Pierres sèches et agriculture

Moutons herdwick à Cumbria devant un mur de pierre sèche
Moutons herdwick à Cumbria devant un mur de pierre sèche apbs

On admet actuellement que l’impact d’une haie champêtre sur le milieu agricole se fait ressentir jusqu’à une distance de soixante mètres. Les deux premiers mètres sont plus ou moins impactés négativement du fait de l’ombre, de la concurrence inter-espèces, etc. Mais les mètres suivants bénéficient d’un impact positif également (pollinisateurs, prédateurs, auxiliaires de culture, production de BRF, coupe-vent etc.).

Mais qu’en est-il de la pierre sèche ? En réalité le bilan est quasiment le même, si ce n’est que les clôtures en pierres sèches sont bien souvent plus basses et ne créent pas d’impact négatif dû à l’ombre portée.

Pour que de tels dispositifs soient efficaces dans un cadre agricole et que l’action des auxiliaires de culture s’y trouvant soit la plus élevée possible, on peut alors considérer que des installations de minimum dix mètres de long soient disposées tous les soixante mètres, à minima, pour ce qui est des grandes cultures.

Dans le cas d’une exploitation maraîchère (les permaculteurs devraient s’y pencher plus sérieusement), on essaiera de rapprocher des ouvrages souvent plus petits du fait de la problématique d’espaces disponibles.

L’action de tous les mangeurs d’insectes étant souvent recherchée dans un tel cadre, il est important de prendre en considération que leur rayon d’action est moindre (par exemple, environ 10 mètres pour un lézard des murailles, selon l’environnement).

Un mur de pierre sèche à Cumbria
Un mur de pierre sèche à Cumbria apbs

Dans un cas comme dans l’autre, un ouvrage en pierres sèche implanté sur un désert biologique ne jouera un rôle écologique que limité. Ce sont là avant tout des refuges pour la macro et la micro faune (petite faune de 4 à 80 millimètres) et non des lieux de nourrissage à proprement parler.

Dans la réalité, ne l’oublions pas, l’Histoire prouve bien que par leur implantation les murs en pierres sèches avaient surtout un rôle économique de production nutritive, animale ou végétale.

Pour conclure

La pierre sèche est un système constructif ancestral aux multiples fonctions qui s'inscrit dans la modernité et dans les enjeux du XXIe siècle (emploi, écologie, patrimoine, etc.).

Les interrogations énergétiques et écologiques d’actualité et les attitudes destructives à l’égard de la nature et du patrimoine suscitent une prise de conscience et un revirement des raisonnements et des comportements d’une part croissante de la population.

La réhabilitation de la technique de la pierre sèche participe à ce mouvement, véritable défi et espoir pour l’avenir.

De nouveau reconnue comme « mode constructif d’excellence » (dixit Jean-Claude Morel, chef du laboratoire Génie Civil et Bâtiment, École Nationale des Travaux Publics de l’État) notamment pour les murs de soutènement, la pierre sèche est en pleine évolution.

Le monde scientifique travaille avec des praticiens depuis les années 2000 sur le comportement, la résistance, le cycle de vie et l’écobilan des murs de soutènement en pierres sèches, et de nombreuses thèses et recherches ont été publiées.

Portrait de l'auteur

Avez-vous déjà réhabilité en pierre sèche à des fins écologiques ? Quelles sont vos observations ?

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Portrait de l'auteur

Cathie O'Neill

Directrice — ABPS

D’origine britannique, elle vit et travaille en Lozère depuis 1990, dans les secteurs de la formation, l’accompagnement de projet et le développement local.

Directrice de l'ABPS depuis 2006, elle contribue régulièrement aux articles et ouvrages sur la pierre sèche. Elle a également coordonné la création des deux qualifications nationales pour le métier du bâtisseur et œuvre avec les membres de l’association pour la reconnaissance de la technique et pour le développement du marché.

Portrait de l'auteur

Julien Hoffmann

Rédacteur en chef — DEFI-Écologique

Fasciné depuis 20 ans par la faune sauvage d'ici ou d'ailleurs et ayant fait son métier de la sauvegarde de celle-ci jusqu'à créer DEFI-Écologique, il a également travaillé à des programmes de réintroduction et à la valorisation de la biodiversité en milieu agricole.

Il a fondé DEFI-Écologique avec la conviction qu'il faut faire de la protection de l'environnement un secteur économique pour pouvoir réellement peser sur les politiques publiques.

 Julien est membre de DEFI-Écologique.

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5 réponses à “Pierre sèche et biodiversité”

  1. Comme quoi, sans avoir nos connaissances ni nos technologies, nos anciens faisaient les bons choix. Inutile de faire des choses compliquées et couteuses quand on peut se servir de la nature !

  2. Novice dans le domaine, je connaissais déjà les bienfaits pour l’environnement de murs sans liant, c’est pourquoi je me suis lancé dans la réalisation d’un petit mur en pierres sèches chez moi, à proximité d’une mare. J’espère que ce muret abritera des espèces animales et végétales dans les années à venir…

  3. bonjour,

    super, vous me reboostée, j’ai un muret en PS effondré à remonter, je vais m’y atteler la semaine prochaine ;). Il est si vivant (même à moitié au sol!)
    Sur un terrain en pente, il a été mal conçu par les anciens proprios. Je vais d’abord empierrer le talus correctement.

    merci pour vos articles!

  4. Merci pour cet article !
    Sur un terrain légèrement en pente, assez minéral, j’ai réalisé de la sorte un changement de niveau d’une quarantaine de centimètres au maximum, un soutènement, avec la terre derrière. Les dernières pierres, plates au-dessus, sont intégrées à la terre végétale.
    Ce soutènement repose directement sur la roche mise à nue.
    Les bénéfices sont multiples, certes pour une p’tite faune mais aussi, en absence de lien, type mélange ciment/chaux, les pierres peuvent bouger et supporter le poids des saisons, des enfants, des chiens, et ce, depuis des années !
    Matériaux locaux : schiste (résidence, sud Loire / Anjou)
    Une surveillance et un maillet en bois s’imposent de temps à autre. Rien de plus…

  5. Propriétaires depuis deux ans d’un terrain possédant des vieux murs en pierres sèches, nous avons dû en démonter quelques-uns pour les remonter. Et avons pu ainsi découvrir les techniques utilisées autrefois (très grosses pierres enterrées verticalement pour soutenir le murs « hors sol » ), très très gros bloc étonnant (reste de mégalithe?). Et, mais là il s’agit plutôt de talus me semble-t-il, vide circulaire dans le mur… Trace fossile d’un arbre aujourd’hui disparu.
    Passionnant!

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